Ruka, ce n'est pas la fille la plus belle, faut se le dire tout de suite. Disons qu’elle est plus mignonne. Elle n'a jamais eu de prétendant anonyme, bien qu'elle fasse tourner quelques regards à son passage ... où alors c'est son odeur sucré ? Mais en fait, ça peut être la plus belle, tout dépend de vos goûts et les goûts, ça ne se discute pas. Sa voix est assez jolie. La plus part des gens croient qu'elle a une voix de gamine, qu'elle parle très aiguë, mais en fait, elle parle normalement, ni aiguë, ni grave. Elle prend un ton grave pour essayer de se faire menaçante, à l'occasion. Elle chante, parfois, accompagnée de sa guitare, mais ne comptez pas sur elle pour vous faire un spectacle privé : elle préfère nettement être seule lorsqu'elle s'adonne à ce loisir.

Ruka est petite ; 1m59. Et puis sa poitrine, une poitrine à peine présente, la demoiselle maudit Mère Nature à chaque fois qu'elle se voit dans la glace ... et qu'elle regarde ses parents : tous deux sont minuscules. Elle est dans une « belle » famille de nain. Ruka ne sort presque jamais sans une paire de talons hauts, détestant devoir lever la tête à tout bout de champ pour pouvoir parler aux gens normaux. Même si elle adore se hisser sur la pointe des pieds, comme les enfants. Quoi ? Comment ça ce n'est pas bien de tricher ? Elle paraît délicate, fragile et pourtant, c'est tout le contraire. Son visage est souvent parsemé de pansements colorés aux derniers motifs d’Hello Kitty. La jeune fille se bat souvent et malgré sa petite taille, il se cache un certain taux de muscle dans ce petit bout de femme.

Ruka possède une peau couleur ivoire. L’été, celle-ci n’a point de difficulté à prendre le soleil. La demoiselle déteste avoir une peau trop bronzée : elle préfère largement avoir l’air d’une poupée de porcelaine que d’une fille qui vient de la Californie. Et puis, elle préfère nettement mieux la neige que le sable chaud des plages. Ruka, c’est une femme des neiges, j’vous le dis. L’été, elle applique beaucoup de crème solaire. Et l’hiver ! Quelle peau capricieuse elle a : elle devient toute sèche. La jeune fille doit acheter des tonnes de crèmes hydratantes et en conséquence, elle traîne toujours un baume pour les lèvres vu qu’elles sont souvent sèches. Ou bien c’est peut-être parce qu’elle les mordille souvent ? Peu importe, ça fait bobo et ce n’est pas beau, des lèvres de zombies.

À part sa constitution fragile d'enfant, Ruka possède déjà un visage de jeune adulte : son visage en forme de cœur s'est déjà allongé. Ses lèvres légèrement pulpeuses sont très souvent étirées, à en croire qu'elles ont été « scotché » de cette manière sur son visage. Au milieu de son visage, il y a un petit nez, bien droit. Tout ce qu'il y a de plus classique. Et ses sourcils sont délicatement courbés au-dessus de ses yeux. Et ses yeux. Deux saphirs brillants. Des miroirs où on peut y voir les émotions filées comme des étoiles filantes. Marié avec ses iris se trouvent de longs cils noirs et épais, projetant son regard à l'avant de toutes autres parties de son corps. D'apparence douce, comme de la soie, il est difficile de ne pas vouloir la toucher, renifler son parfum sucré, dû au temps fou - elle abuse!- qu’elle passe en cuisine. Ruka ne se maquille pas beaucoup, seulement pour quelques sorties spéciales.

Sa chevelure est comme toute celle des nippons : noire et raide. Cependant, la jeune fille s’est teindu les cheveux en rose, probablement pour rappeler son côté maniaque des friandises. La demoiselle pourrait gagner le concours des coiffures les plus originales. La plupart du temps, ils sont laissés détaché, deux chignons de chaque côté de sa tête, mais il lui arrive souvent de vouloir les coiffer : couettes, queue de cheval, tresses de toutes sortes, etc. Ses cheveux prennent couleurs avec les chouchous qui les tiennent en place. Et ses cheveux, ils lui arrivent dans le bas du dos. Que quelqu’un essais de lui en couper une mèche : elle lui arrachera un membre. La loi du talion très cher ~ plus ou moins ♥. Le petit bout de femme est mince, très mince, ce qui concorde très mal avec tout ce qu’elle engouffre : un vrai estomac sur pied. Il lui arrive aussi de mettre des lunettes, car oui, Ruka est myope, mais pas comme une taupe, c'est pourquoi elle les met rarement.

La plupart des gens qui croise Ruka sans la connaître penserait qu’il s’agit d’une salope qui cherche à toujours avoir l’attention sur elle. En fait, elle adore donner des câlins, ci et là. C’est comme ça qu’elle distribue la joie, dit-elle. Si c’est un garçon, elle ira plutôt s’accrocher après son bras, parce que les mecs, ils sont toujours plus grands qu’elle et c’est dur de sauter à la bonne hauteur … vous voyez ? Il lui est déjà arrivé par malheur d’accrocher les bijoux de famille d’un mec. Ou alors c’était lui qui l’avait appelé gamine ? Si vous voulez vous battre, le meilleur moyen de le faire, c’est d’appeler Ruka « gamine ». Étant déjà complexé par sa petite taille, ce n’Est pas une très bonne idée de le lui rappeler.

Ruka est très affectueuse si vous n’aviez pas encore deviné et au ptits soins avec son copain du moment. Elle peut même en devenir collante, mais faut pas avoir peur de lui dire, Obayashi retiendra ses pulsions amicales. Peu importe qui vous êtes, à la base, vous êtes son ami. Il est donc facile de gagner sa confiance – à moins qu’il ait de drôle de ragots sur vous – mais une fois perdu, il est impossible de l’avoir à nouveau. Ruka est très rancunière. Très très très. Et surtout, ne venez pas marcher dans ses plates-bandes : elle peut devenir colérique très rapidement. La demoiselle en devient même vulgaire et violente. Ses poings entre bien vite en jeu. Elle est un peu bête, cette fille, parce qu’elle ne tente pas de comprendre pourquoi la personne l’a insulté avant de chercher la bagarre. Même qu’il lui arrive de perdre la boule pour un rien.

Dynamique, Ruka est une boule d’énergie. C’est une fille très joviale qui aime la vie pour tout dire. Elle n’a pas de rêve en particulier et elle n’en a jamais eu pour dire vrai ... peut-être finir par faire le deuil de son frère ? Elle n’a jamais eu de résolution non plus. Elle n’a jamais eu vraiment de « plans futurs » par peur d’être déçu. Ruka est un bout de femme très ambitieux et les échecs lui font plus mal que ce que son entourage croit. Oh, avoir une mauvaise note à l’école, elle s’en fout : ce n’est pas comme si elle venait de perdre un bras. Pour tout dire, Obayashi n’est pas une fille studieuse : elle fait rarement ses devoirs, préférant passer son temps à glander là et là, à se bagarrer ou à manger des friandises. Elle en traîne toujours un sac sur elle. Cependant, quand arrive les gros travaux que les professeurs ramassent, elle les fait, toujours à la dernière minute soit disant. Ses notes sont bonnes, elle se situe légèrement en dessous de la moyenne. Ce n’est pas parce qu’elle déteste l’école, c’est seulement parce qu’il y a toujours quelque chose de mieux à faire.

Ruka est très égoïste – elle déteste se l’avouer – quand il s’agit d’un garçon ou de toute autre chose qui pourrait nuire à son bonheur. Elle peut devenir très bagarreuse et raconter toutes pleines de pas belle chose sur vous. Instable ? Oui, probablement. Certain crois que son sourire est tout à fait faux, mais ils peuvent bien croire ce qu’ils veulent, seul Ruka sait qu’il est vrai envers les personnes concernées. Il lui arrive d'avoir des crises d'angoisses, de colère ou de tristesses, le passé lui étant encore douloureux. L'alcool ne va pas du tout à la jeune fille et elle la tient très mal. Elle dit n'importe quoi et surtout, devient une vraie perverse, alors quand temps normal, elle est légèrement pudique.

En parlant de tout ça, de bonheur et de joie de vivre, vous aurez deviné que Ruka déteste tout ce qui rapporte à la tristesse. Mais comme tout le monde, elle n’est pas infaillible. Elle déteste pleurer en public, démontant ainsi son caractère de femme forte. Elle se retiendra jusqu’aux toilettes : les toilettes, ce sont les seuls endroits où on peut pleurer. Enfin, c’est comme ça que Ruka a été élevé. Pour finir, ne dites jamais de Ruka qu’elle ressemble à une gamine où qu’elle est naine, parce que vous allez vous transformer en sac d’organes.

Elle était là, devant cette immense école que son frère jumeau avait tant voulu voir. Son grand frère l'avait accompagné jusqu'à l'entré, comme un père le ferait avec sa fille. La famille avait déménagé dans la ville environnante de l'académie, afin d'oublier le passé et essayer de vivre une meilleure vie et surtout, afin que la petite fille ne soit pas trop loin d'eux. Il l’avait serré fortement dans ses bras avant de la regarder doucement dans les yeux. Il lui avait dit d’être forte, de suivre ses études pour elle,mais elle était ici pour « réaliser » le rêve de son frère. Elle était unique, c’est ce qui faisait qu’elle était Ruka Obayashi.

C’est sur ses mots que Ruka, dix ans, pénétra dans l’enceinte de StarthClyde.


Ruka naquit dix-sept ans plus tôt dans une petite banlieue à Osaka. Ce qui caractérisait le plus les Obayashi, c’était le nombre de membre que comptait la famille : six, avec la nouvelle arrivée de Ruka et de son frère jumeau, Ryouhei. Ruka était la seule fille de la famille : ce n’ait donc sans dire que dès sa petite enfance, ses parents furent au grand soin avec elle.

Elle était la petite princesse de papa et maman … ainsi que celle de son grand frère, Naoya, de dix ans son aîné. À chaque fois que la petite Ruka avait un problème, elle pouvait compter sur lui ainsi que son frère jumeau. Ils étaient liés comme les deux doigts de la main : jamais inséparable.

Ils vécurent une enfance très calme, dans l’amour et la joie et tout ce que vous voulez.

Le tout se compliqua lorsque les jumeaux eurent neuf ans. Leur père mourra d’un cancer, plongeant la famille dans un profond chagrin. La famille commençait peu à peu à se remettre de son deuil qu’un autre événement arriva : les jumeaux reçurent chacun une lettre, d’une certaine académie appelée StarthClyde. Drôlement, leur mère refusa catégoriquement qu’ils y aillent : elle venait de perdre son mari, et perdre ses deux enfants l'attristeraient encore plus. Surtout qu’elle n’avait jamais vraiment entendu parler de cette école, il n’en était pas question. Et puis Ruka s’était finalement fait à cette idée : elle non plus, ne se voyait pas quitter la maison. Ryouhei lui, voulait y aller. Tellement qu’il en était presque devenu fou. Il s'était renseigné ici et là, comme quoi cette école était spéciale.

Un jour, il décida de fuguer. Un gamin de neuf ans, quelque part en ville. Les Obayashi et leurs voisins se mirent à sa recherche. Ruka partit avec son grand frère et ils retrouvèrent Ryouhei à la gare, prêt à prendre le prochain TGV, direction StarthClyde, alors qu’il ne savait probablement pas où c’était. En voyant sa sœur ainsi que son frère, le gamin prit peur et traversa rapidement la voie. Ils allaient encore le perdre. Sans réfléchir, Ruka fit quelques pas pour le suivre, mais son grand frère lui saisit brutalement l'épaule : son grand frère pointait le TGV qui se dirigeait en plein sur Ryouhei. Le choc fut inévitable.

Bien sûr, en entrant à la maison, la mère de Ruka fut au courant de la mort tragique de Ryouhei. Drôlement, Ruka eut envie de réaliser le rêve de son frère : aller à StarthClyde. Bien sûr, l'annoncer à sa mère fut difficile, mais elle accepta, probablement par peur que l'évènement se répète une autre fois. Pour Ruka, aller à cet endroit, était probablement une manière de continuer à faire « vivre » son frère à ses côtés. Peut-être ça l'aiderait à faire son deuil.


Aujourd'hui en huitième année, Ruka a bien changé : elle a oublié presque tout de son passé et est devenu une femme forte, quoique la mort de son frère jumeau la hante parfois, mais elle n'en parle pas ... ils ne comprendraient pas. Elle pense que compléter ses études ici l'aidera à faire le deuil de son frère.